Editorial

L’intangibilité de la bêtise.

© D.R

Mohamed Abdelaziz alias El Marrackchi, le séparatiste en chef du Polisario est en colère. En général, on s’en fout de ses colères. Mais cette fois-ci, on marque le coup, car, le pauvre, est pitoyable.
Il a déclaré, hier, sans rougir que la France «viole sans vergogne la légalité internationale» en désignant par la bouche de son président, Jacques Chirac, le Sahara marocain comme provinces du sud du Maroc. Où est le problème ? Le Sahara est bien constitué de provinces marocaines. Tout le monde le sait. Et tous les jours que le bon Dieu fait c’est ainsi. C’est une donnée historique que ni le Polisario des mercenaires à la solde d’Alger n’ont pu changer, ni leurs commanditaires quels qu’ils soient d’ailleurs.
Les provinces du sud marocain sont sahariennes.
C’est une donnée géographique que «l’insolée» de Tindouf ne peut pas comprendre. Il passe son temps à faire de l’aplat-ventrisme devant les galonnés, de la guerre contre les civils, dans les hôtels algérois pour renégats 3 étoiles. Il ne peut le savoir.
Alors comme ça la France, par la voix de son président, a violé la légalité internationale. Et lui qu’est-ce qu’il a violé ? Sa patrie, sa famille, la mémoire de son père… il a tout violé, tout trahi et tout vendu. Il respecte, lui, la légalité internationale en séquestrant des innocents, des Marocains sahraouis issus de nos provinces du sud, à Tindouf -en territoire algérien- depuis des décennies ? Non.
Lui, il respecte quoi, en enfermant des femmes, des enfants, des vieillards, des jeunes et des moins jeunes contre leur gré et au service de sa cause de traître corrompu. Rien.
Maintenant que Chirac parle de provinces du sud, c’est tout de suite «un alignement inconditionnel sur les thèses marocaines allant jusqu’à l’usage de la terminologie makhzénienne». C’est la meilleure.
La science politique frelatée fait des ravages, au-delà de nos petits salons huppés. Elle s’exporte mieux que nos oranges. Car l’orange n’est pas un raccourci pour malades mentaux, c’est une idée. L’orange n’est pas une surenchère d’un incapable majeur recyclé dans le conseil fourré, c’est un compromis naturel entre la terre, le soleil et le travail d’un homme honnête.
L’orange n’est pas la promesse d’un vide intellectuel sidéral, c’est une offrande aux croyants. C’est normal que le commerce de l’épistémologie mahkzénienne s’exporte mieux que l’orange marocaine. C’est la science des petits bras, des petites têtes, des petites envies et des grands frustrés schizophrènes.
Le Chef du Polisario en rentrant, avec le panache des perdants, dans ce club fermé, vient d’un seul coup d’établir et de confirmer sa marocanité, celle du Sahara et celle de nos provinces du sud. Il a signé avec les deux mains et un pied. Seul un Marocain, même séparatiste et traître à la fois, peut goûter avec délices aux plaisirs exquis de la science critique makhzénienne comme si c’était un jus d’orange national. Il l’a fait, donc il est des nôtres, malgré ses velléités séparatistes. Il a bu son verre comme les autres. Ensuite le makhzénien de Tindouf ajoute que «la France s’est disqualifiée et ne saurait dorénavant se prévaloir d’une quelconque neutralité et encore moins prétendre jouer un rôle dans le règlement du conflit». Là on ne comprend plus, Chirac en disant provinces du sud marocain était clair, c’est pour que le maton s’énerve. Alors pourquoi il parle de rôle, de neutralité, et de disqualification. Il ne veut pas admettre qu’il est largué et que son paquetage de «droit international» séparatiste, son «droit des peuples à décider de leur destin» à l’usage des gens à qui il a justement confisqué leur destin en les privant de liberté, et son «principe d’intangibilité des frontières» pour les méharis, les touaregs, les pigeons voyageurs, les nomades nomadisant, les nomades sédentarisés et les agents de la minurso délocalisés. Ce paquetage n’est plus vendable. Qu’il le garde pour lui, il n’impressionne plus personne même s’il le mâtine «de calculs colonialistes français dans la région du Maghreb».
Le défroqué de Tindouf est pitoyable, son problème est connu. Il a un discours mais pas une cause. Il a des mercenaires mais pas un peuple. Il a une clé de chambre d’hôtel mais pas une patrie. Il a une tente à Tindouf mais pas un territoire. Toutes les voies sont fermées pour lui, il le sait. Il reste la troisième voie comme disent ceux qui se gobergent un peu. Il n’a qu’à l’emprunter. On verra plus tard pour les remboursements.

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