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On est au paradis… !

© D.R

Chefs d’entreprises, hommes d’affaires, commerçants, opérateurs économiques de tous genres, vous n’avez plus le droit de vous plaindre, comme vous le faites chaque année à la même période, celle de la loi de Finances, pour demander, réclamer, exiger des allégements, exonérations et autres avantages fiscaux.

Votre cahier revendicatif pour le projet de loi de Finances 2018 pourrait être le dernier parce que, à l’avenir, toute doléance et demande de la part des opérateurs économiques sera nulle et non avenue, déclarée irrecevable. Le gouvernement n’y pense même pas et ne le fera probablement jamais mais il est parfaitement en droit, aujourd’hui, de décréter de manière unilatérale que désormais toute plainte ou revendication d’ordre fiscal de la part des opérateurs économiques sera classée sans suite. Pourquoi ? Parce que tout simplement quand on est au paradis, on a tout et on n’est pas en droit de demander quoi que ce soit. Non ce n’est pas une farce.

On ne le savait pas, mais nous sommes dans un paradis fiscal. Mais soit elles ne le savaient pas par manque d’information, soit elles le savaient mais continuaient d’en demander encore plus, auquel cas nos hommes d’affaires nous ont roulés depuis des décennies. Car des «experts» dûment mandatés par l’Union européenne estiment aujourd’hui que le Maroc est un paradis fiscal. A la dernière minute, certes, le gouvernement marocain a finalement réussi à expliquer que ce n’est pas du tout le cas et le Maroc a été officiellement retiré de la liste des paradis fiscaux qui devait être rendue publique à l’heure où nous mettions sous presse, mardi 5 décembre.

Il n’empêche que des «experts» estiment en leur âme et conscience et après une profonde et laborieuse réflexion que le Maroc est un paradis fiscal à cause, entre autres, des incitations fiscales accordées aux investisseurs et des avantages octroyés aux opérateurs dans des zones franches. Si avec cela, le Maroc a décroché le titre de paradis fiscal, des pays européens comme l’Irlande, le Luxembourg, le Liechtenstein ou même des enclaves espagnoles (mais en terres marocaines) comme Sebta et Mellilia devraient être dans le conseil suprême des grandes divinités.

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