L’opinion publique marocaine suit tellement l’actualité des guerres au Moyen-orient qu’elle semble se désintéresser de la guerre qui se passe sur nos routes où chaque jour et depuis des années, le sang coule à flots et les corps jonchent le bitume. Ces crus peuvent choquer mais l’insécurité routière au Maroc ne doit plus nous laisser indifférent.
L’accalmie observée sur les routes durant les derniers mois a, très vite, cédé la place à une recrudescence fulgurante des accidents et des morts. Pendant ce moment, le gouvernement se contente de fournir des statistiques macabres sur les victimes. Le Maroc n’a-t-il pas adopté un système de permis à points ? Combien de personnes ont alors perdu une partie ou tous leurs points? Y a-t-il eu une évaluation du nouveau code après son application ?
Et les alcotests et les radars seront-ils mis en œuvre ? Ce sont là autant de questions dont on ne connaîtra probablement jamais les réponses parce que vous, moi ou n’importe quel autre Marocain, nous sommes, comme dans un peloton d’exécution, des victimes potentielles sur la route qui attendent notre tour à tout moment. Voilà où nous en sommes…