Robert Ménard, le président de Reporters Sans Frontières, est dans nos murs. La peur au ventre, les mains moites et tremblantes nous lui souhaitons la bienvenue sous cape. Honneur au soldat Robert, le légionnaire de la liberté d’expression, le mercenaire de la paix, l’as du communiqué sanglant, le valet du recoupement approximatif et le roi de l’indignation à géométrie variable. Ce type, à lui seul, est la terreur de toute transition vers la démocratie surtout quand il y a peu de transition et peu de démocratie. Vive les réserves en dollars. Vive la république, bordel de merde. Vive le socialisme scientifique tâtonnant, à reculons, vers l’avenir radieux. Vive Benchicou dans le silence des transactions gazières. Vive le makhzen mobile, révolutionnaire, humaniste et sécuritaire. Oui, monsieur. Non, c’est moi. Excusez du peu. Nous dénonçons solennellement et vivement votre compromission avec le régime marocain. Boire un thé avec un ministre de la Communication, marocain de surcroît, est une trahison. Rendez-nous Ménard. Que mille communiqués fleurissent. Nous voulons du chantage à tous les étages. Et sans ascenseur.