Editorial

Petit bonjour

«À quoi vont servir les élections de 2007 ?» Cette question posée directement a de quoi déstabiliser. Si on met de côté le fait indiscutable que les élections constituent un rendez-vous constitutionnel et démocratique, pour le reste, le gain espéré de cet événement ne peut pas être supérieur à celui que peut générer un statu quo. Explications. Entre 2002 et 2007, le Maroc n’a pas produit une nouvelle race d’hommes politiques. Il y a de fortes chances que la nouvelle Chambre soit, sociologiquement, peuplée des mêmes énergumènes que par le passé. Ils auront juste gagné un peu en pilosité faciale, mais pas plus. Pour la même période, il n’y a pas eu, malgré la loi, de transformation qualitative et visible des partis politiques. Les mêmes pratiques continueront, et les élections donneront lieu au même cirque. On mêlera un peu plus Dieu à l’affaire, mais pas plus. Pour la même période, également, on doute fort que les Marocains aient changé de rapport aux élections. Ils auront un peu moins de foi, mais pas plus. En conséquence, et abstraction faite de l’avantage d’avoir le PJD au pouvoir, le rendez-vous de 2010 semble plus pertinent et décisif pour notre pays que celui de 2007.

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