Editorial

Petit bonjour

«Le PJD appelle les Marocains à préserver la cohésion affichée au lendemain du 16 mai 2003 et à se constituer en front contre le terrorisme. Nous devons nous constituer en un front uni et soudé contre le terrorisme et lutter contre tous ceux qui veulent exploiter ces évènements pour semer la discorde et la division de la société». Ces déclarations du secrétaire général-adjoint du PJD viennent signer pour les islamistes la fin de la période symbolique de deuil qui a suivi les attentats de Casablanca. Après le profil bas, il y a eu la ruse repentante et à présent c’est, carrément, l’insolence flamboyante. Autant l’islamisme politique est toujours sournois et prudent, mais toujours secret autant l’islamo-bushisme est -outre ces qualités- sûr de lui, dominateur et méprisant. L’imprimatur de la Maison-Blanche -une nouvelle Mecque ? – y est certainement pour beaucoup. Or, comment peut-on appeler, honnêtement, à un front uni contre le terrorisme et appeler, en même temps, et officiellement, à brûler Marock le film de Leila Marrakchi ? Les conditions objectives qui ont permis l’existence du sinistre 16 mai sont toujours là.
Double langage, démagogie, populisme et usage criminel de l’islam en politique. Elles n’ont pas changé. Sauf que la haine s’est banalisée et que son instrumentalisation politique, perçue comme légitime, est plus irrésistible.

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