Le coup de torchon que vient de vivre Tanger est magistral. Une œuvre de salubrité publique. Là, ce n’est plus de l’assainissement progressif, c’est du nettoyage à grandes eaux. Le niveau des mis en cause, leurs responsabilités et les pouvoirs dont ils pouvaient exciper montrent à l’évidence, aujourd’hui, que le cercle de l’impunité se rétrécit considérablement. On voit bien que la bataille pour la consolidation de l’Etat de droit ne relève pas de l’invocation, pieuse ou enthousiaste. C’est une vraie bataille concrète, expression d’une vraie volonté politique dont le champ d’action est, bel et bien, le réel et non pas un quelconque espace imaginaire fait de slogans ou de discours de circonstance. La fermeté royale et son volontarisme dans ce domaine sont indiscutables même quand les mis en cause pouvaient se réclamer -un vrai facteur aggravant- d’une fonction directe au service de la sécurité du chef de l’Etat. La mise au net, quand il s’agit de l’entourage de la maison royale, sert, ici, d’exemple et de modèle pour l’ensemble de l’Etat et de ses services, étant entendu que chacun devant assumer face à la nation et l’opinion publique ses responsabilités. Le chef de l’Etat fait ce qu’il a à faire. à charge pour les autres acteurs publics d’avoir le courage d’en faire autant.