Le discours de réconciliation tenu par le Pape Benoît XVI à Castel Gandolfo devant les ambassadeurs musulmans est de nature à calmer les blessures et clore la polémique. Les propos courageux et généreux tenus par le patron du Vatican sont, aujourd’hui, sans ambiguïtés : «je voudrais, aujourd’hui, redire toute l’estime et le profond respect que je porte aux croyants musulmans». Voilà qui est clair. Et il ajoute avec profondeur de vue et conviction : «Le dialogue interreligieux et interculturel entre chrétiens et musulmans ne peut se réduire à un choix passager. Il est en effet une nécessité vitale, dont dépend en grande partie notre avenir». Maintenant, il nous reste Aznar. Ses jappements viennent voiler cette réconciliation. Lui, il veut des excuses sur huit siècles d’occupation de l’Espagne. Nous, on veut son repentir officiel et sincère sur la sanglante «reconquista», sur les croisades indignes et criminelles, sur les crimes contre l’humanité qui ont jalonné l’histoire de son colonialisme etc. L’ex-président du Conseil espagnol, battu aux élections pour avoir menti à son peuple, veut juste faire parler de lui. Il sait qu’il n’a plus la crédibilité nécessaire pour être au cœur d’une quelconque polémique. Au diable.