Même le diabète fait son salon dans notre pays. Le troisième Salon marocain du diabète se tiendra du 10 au 12 novembre courant à Fès, apprend-on. C’est une bonne nouvelle et on est ravi pour le diabète. Il est quand même formidable le niveau d’ouverture auquel nous sommes arrivés. Tous nos maux sont sur la place publique, montrés, assumés, affichés, discutés. Ils créent l’évènement. Eux aussi, ils font dans l’événementiel. La nouvelle pierre philosophale des inactifs entretenus de classe A. On aura la foire de la cécité. La journée de la suffisance. La quinzaine de la flatulence. La semaine du diarrhéique. Le séminaire des pouilleux. Le symposium des galeux. La fête des rhumatismes avec son ambiance torride. Sans oublier le carrefour hebdomadaire de la déprime. Après les années de plomb, les années de soins. Après la «tannée» pour tout le monde, la thalaso pour tous. Où est le mal ? Partout. Tant qu’à faire, il faut juste être équitable avec toutes les pathologies. On peut faire le Téléthon pour lutter contre le sida, mais il ne faut pas, et sans vouloir être indélicat, mépriser la bonne vieille chaude-pisse qui n’intéresse plus personne.