Editorial

Petit bonjour

Le canular belge est entré rapidement dans l’histoire des médias européens. Le docu-fiction présenté par le service public belge de télévision a réveillé brutalement un pays qui dormait du sommeil du juste. Il a fait croire pendant la durée d’une émission qui simulait la réalité  à la disparition de la Belgique après la sécession de la Flandre et la fuite du couple royal en Afrique. C’était une manière de conjurer un sort improbable, laissent croire les auteurs de cette farce, au final, assez salutaire. Et c’est aussi une manière de mettre au pied de la réalité des Flamands qui ne savent plus jusqu’où aller trop loin pour faire valoir leurs spécificités. Après quelques hésitations formelles, les patrons de la télé n’ont pas été virés. Et l’effet de surprise estompé, la belgité ou la belgitude s’est trouvée, passablement, revigorée. Passé la frayeur, les Belges se sont retrouvés plus belges que par le passé. Et les Flamands aussi flamands que par le passé, mais un peu plus belges quand même. Rassurez–vous, rien de cela ne peut arriver chez nous. Ce n’est pas parce que nous n’avons pas de spécificités à faire valoir. Loin de là. Non, c’est parce que nous n’avons pas pour l’heure la télévision que nous méritons car ceux qui sont censés la faire sont occupés à s’étriper en une guerre civile de bas étage.

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