La fameuse affaire des faux dinars du Bahreïn est devant la justice française. Jusqu’au 5 février 2007, le tribunal va essayer de détricoter cette escroquerie à grande échelle qui porte sur un montant de 350 millions d’euros; soit 140 millions de dinars. Imprimés, sérieusement, en Argentine, et transitant par des pays africains, ces faux billets – plus vrais que nature– devaient, théoriquement, mettre à genoux l’économie de ce pays. Une déstabilisation saoudienne, un coup monté des services iraniens, une guerre de clans interne à la famille royale bahreïnie, jamais les enquêteurs n’ont pu se faire une religion sur les auteurs de cette opération. La justice n’avait que deux clients sérieux à se mettre sous la dent. Un suspect tchadien, Hassan Fadoul Kitir, qui sera présent aux audiences. Et un autre, un escroc notoire – un Marocain celui-là – , du nom de Hicham Mandari, qui sera absent au procès. Et pour cause ! Il a été assassiné en août 2004 dans un parking à Marbella. Il a dû probablement croiser des plus voyous que lui.