Editorial

Petit bonjour

La menace terroriste qui pèse sur notre pays est, désormais, perçue par tous comme étant réelle, multiforme, dense et permanente. Notre rapport à ce fait nouveau – une nouvelle réalité – qui va structurer, durablement, notre quotidien, a souvent été ambivalent. Des irresponsables ont, à un moment – à partir de juin 2002 pour être précis–, développé une thèse idiote qui consistait à minimiser la menace terroriste et à dénoncer une supposée instrumentalisation par l’Etat, à des fins liberticides, de cette menace. Les attentats de Casablanca, le 16 mai 2003, sonnèrent le glas de cette thèse imbécile même si cet événement tragique n’a pas, parfois, échappé lui-même à une lecture nihiliste. C’est à cette période que le terme «sécuritaire» fut expurgé de son contenu sémantique et vidé de sa charge professionnelle pour être mélangé à toutes les sauces du sensationnalisme. La surenchère politicienne infantile a, ensuite, rabaissé les questions de sécurité, le souci de la nation, les exigences de la patrie, la prédominance de l’intérêt national à des considérations futiles – parce que réactionnaires. L’important étant que les «démocrates» autoproclamés s’opposent aux «sécuritaires» désignés. Aujourd’hui, la donne a changé, mais les traces de ces dérives, de cette ambivalence, persistent.

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