Editorial

Petit bonjour

J’ai eu ces derniers temps un vrai débat avec de vieux amis Algériens. Vieux, donne, notamment, le privilège de se parler cash. Je leur ai tenu à peu près ce langage. Au nom, au moins, du Maghreb j’exerce un droit d’ingérence sur ce qui se passe chez vous de la manière la plus naturelle qui soit. C’est mon droit. Car ce qui se passe dans tel ou tel pays engage l’avenir de l’autre. C’est la théorie, non pas des dominos, — elle ne marche plus — mais celle de la théière. Le sucre ne peut pas être indifférent au sort de la menthe etc. Le contenant surdéterminant les rapports entre les ingrédients lesquels agissent en interaction sur le contenu qui peut, si les conditions sont réunies, se faire mousser. Ils m’ont dit que ma théorie ne tenait pas la route et que personne ne peut, décemment, se mêler des affaires de l’Algérie. Pas même un voisin pauvre, au système politique médiéval, qui n’a pas de pétrole, et qui n’a pas d’idées non plus. Et vous ? Nous, c’est la classe, ont-ils dit. En théorie on a tout. Mais, dans la réalité on n’a rien. Désormais, on s’en fout. Ce qui n’est pas votre cas. Et c’est ce qui vous rend, infiniment, plus dangereux.

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