Nous le répétons ici. Les Casablancais, dans leur ensemble, font face aux coups de boutoir du terrorisme avec beaucoup de courage et de détermination. Même si la succession des explosions a de quoi jouer sur les nerfs, ils font face parce qu’ils savent de science certaine que la panique est le but ultime des terroristes. Déstabiliser une société, faire douter dans ses valeurs, défier les forces de l’ordre, installer l’anarchie… le processus est, désormais, connu. Ce qu’il faut opposer à cette perspective morbide est une mobilisation de tous les instants. À Casablanca, les citoyens participent à la traque et collaborent avec les forces de sécurité. Il faut, également, continuer à vivre, sortir, agir et ne faire aucune concession aux chantres de la peur et du repli sur soi. Et il faut, finalement, opposer l’information vraie, vérifiée et recoupée aux délires, aux approximations et aux dérapages sensationnalistes. Ces dérapages, que certaines «satellitaires» arabes n’arrivent pas, malheureusement, à éviter, font souvent plus de dégâts qu’un attentat terroriste.