Il est incontestable que dans l’affaire du Sahara une page se tourne. Nous allons vers l’autonomie, et par la négociation. La résolution du Conseil de sécurité des Nations unies, en saluant d’une manière explicite les efforts, sérieux et crédibles, du Maroc, a donné un imprimatur onusien à notre plan d’autonomie et l’a érigé en cadre exclusif de négociations. La réaction même de l’Algérie et du Polisario par sa tempérance inhabituelle prend acte, nous semble-t-il, de deux choses. La première, c’est qu’ils n’ont pas pu s’opposer par des arguments réfléchis et raisonnables à l’initiative marocaine qui constitue une vraie rupture épistémologique dans ce conflit de 30 ans. La deuxième, c’est que la communauté internationale, évaluant l’approche marocaine à sa juste valeur — une chance pour la paix —, a décidé de saisir cette opportunité historique pour clore ce dossier désormais considéré comme «inutile et parasite» sur le plan géopolitique. Le choix de la paix, de la sécurité régionale et d’un Maghreb intégré constitué de régions autonomes gérées démocratiquement s’est imposé face aux vieilles lunes du passé. Ce choix, celui du Maroc, offre désormais le meilleur avenir possible aux peuples de la région qui, légitimement, le méritent.