C’est presque sûr, aux législatives à Rabat, Abdelkarim Benatiq aura comme adversaire Driss Lachgar. Un refuznik contre un apparatchik. Même béchamel socialiste mais pas la même saveur. Le même produit mais pas le même emballage. Même matrice mais deux accouchements différents. Et, également, deux manières de rétrécir le champ du possible à gauche, d’émietter les voix, de dépenser inutilement de l’énergie et, finalement, de perdre ensemble. On chasse les enfants de la maison et, en même temps, on lance une opération nationale de braconnage de notables de droite. Lachgar-Benatiq, les deux faces d’une même médaille, celle de la panne de l’imagination en politique. Personne ne peut rassembler un pays, s’il s’avère être incapable de rassembler, d’abord, sa propre famille.