Editorial

Petit bonjour

Connaissez-vous le coup de pied de l’âne ? La métaphore, bien sûr. C’est l’insulte faite par un faible contre celui qu’on ne craint plus. C’est une forme de lâcheté larvée dans laquelle le protagoniste ne renoue avec le courage — en général, surfait — que s’il est assuré que son acte ne suscitera pas de représailles, contre lui, à l’avenir. Une sorte de  panache pour ceux qui ont toujours manqué de toupet. Tous ceux qui conjecturent, ou qui supputent, aujourd’hui,  doctement sur la situation de Khalid Oudghiri à la tête de la puissante Banque Attijariwafa bank ne pipaient mot hier. En l’absence de toute information officielle recoupée, vérifiée ou crédible, il est prêté à ce haut cadre dirigeant tout, son contraire, en plus de l’inverse. Rumeurs, règlements de comptes assassins, bruits de couloirs et relents de caniveau. Rien, ne lui est épargné. Tout est livré avec des «il semblerait que», «ou bien que», «peut-être bien que». On lui attribue, selon la cote, des amis, des adversaires ou des alliés. On lui invente, selon l’opportunité, des faits, des forfaits ou des méfaits. Allégrement, on le limoge, on le réinstalle  avant de lui donner un nouveau destin. Courage, fuyons.

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