Que l’Etat finance la démocratie, c’est une bonne chose. L’absence de moyens légaux de financement des expressions politiques a toujours favorisé l’argent sale et les comportements mafieux. Ceci étant, on ne peut plus avoir le beurre et l’argent du beurre : 200 millions DH ce n’est pas rien. Tout dirham public servi aux partis doit s’accompagner de procédures de transparence draconiennes. Le cercle doit rester vertueux du début à la fin. Du principe à l’exécution. Sinon, le remède peut devenir pire que le mal lui-même. À ce sujet, dire que la dernière réunion des représentants de l’Etat avec les partis politiques était au-dessous de la moyenne, c’est peu dire. De l’avis même de certains représentants de partis, le niveau était très faible : immaturité, légèreté et amateurisme. Près de trente partis autour d’une table, de par la nature des protagonistes, les débats ont, nécessairement, tiré vers le bas. Les meilleures intentions démocratiques peuvent parfois accoucher de réalités monstrueuses. À un moment donné, dans ce domaine particulier, le nettoyage prophylactique n’a pas été fait.