Editorial

Petit bonjour

On y est. L’Algérie est devenue, par la voie la plus autorisée, une partie au conflit. Non seulement l’implication est, aujourd’hui, publiquement assumée, mais la question du Sahara marocain devient — une grande nouveauté dans la logorrhée algérienne — le facteur de blocage exclusif de l’UMA. Il est vrai que la date des négociations avec le Polisario approche vite. Il est vrai, aussi, qu’Alger n’a pas une confiance totale dans la fiabilité de «ses» négociateurs sahraouis. Les négociations, quelles qu’elles soient, génèrent leur propre dynamique et dans ce cas précis, le «sang» peut vite parler. Et il est, également, vrai que si les choses avancent dans le cadre de l’initiative d’autonomie marocaine — reconnue et soutenue sur le plan international —  la suite des évènements risque de «décentrer» Alger voire la marginaliser complètement. Deux parties au conflit discutant librement et directement, c’est effectivement un risque de paix majeur pour nos voisins. Une perspective catastrophique. En disant : «Je suis le problème», Bouteflika s’intercale entre les deux protagonistes légitimes et se recentre au milieu du conflit. La seule limite que cette posture induit, c’est qu’elle suppose qu’il reste encore des dupes dans cette affaire. Or, il n’y en a plus depuis longtemps. Sauf, peut-être, Bouteflika lui-même.

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