Editorial

Petit bonjour

Depuis l’élection en France de Nicolas Sarkozy, la politique française est plus à notre portée que par le passé. Elle obéit plus à des codes que nous maîtrisons, à un univers qui nous est familier. La couverture que fait, par exemple, TF1 des activités du président de la République par son ton, son aspect laudatif et surtout par son «extensibilité» nous rappelle un schéma connu. Celui de nos chaînes publiques, incapables — parce qu’elles ne l’ont jamais appris —  à restituer une activité officielle sans la livrer, plan par plan, dans son infinie intégralité et avec un commentaire dithyrambique. La cérémonie de signature du contrat entre Airbus et Qatar Airways à l’Elysée est un modèle absolu du genre. Je  ne sais pas si cela est un progrès pour la France, mais, pour nous, voir nos standards adoptés par une vieille démocratie ne doit pas nous laisser indifférents. Le même raisonnement vaut pour la place du Premier ministre, le rôle du Parlement, l’impartialité de l’Etat, la représentation des minorités  etc. C’est très étonnant, comment Nicolas Sarkozy par une «relation directe et passionnelle avec le peuple», selon la formule d’une éditorialiste du journal  «Les Echos», est en train, me semble-t-il, de «Péroniser» la France. Entre le modèle de  gouvernance latino-américain et le despotisme oriental éclairé, Nicolas Sarkozy a, probablement, dû trouver une voie originale.

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