M. Mohamed Benaïssa a souligné, lundi à New York, la «détermination du Maroc à œuvrer pour la conclusion d’un nouvel accord international sur la lutte contre le réchauffement de la planète.» Il a tort. Le seul réchauffement que connaît le Maroc ces derniers temps est de nature ministérielle. Ça chauffe. Beaucoup, même. La température locale post-électorale a atteint des sommets insoupçonnés. Le trou d’ozone gouvernemental fait fondre les glaces des ambitions perpétuelles. A ce rythme-là, Abbas El Fassi va finir congelé. Il est lesté d’un cahier des charges qui ne tolère pas la tiédeur. Autour de 20 ministres, des jeunes, de nouvelles têtes, des femmes, des technocrates de haut vol avec un engagement politique avéré. Si le Premier ministre arrive à obtenir cela dans les délais impartis, c’est bon. Sinon, ça ne sera pas bon. Dans ce genre d’affaires, la démocratie ne repasse pas les plats. Il n’y a pas d’oral de rattrapage ou d’audience supplémentaire. Tu peux ou tu ne peux pas ? Il ne faut pas que les partis politiques surchauffés poussent Abbas El Fassi à jeter l’éponge avant d’avoir commencé.