Editorial

Petit bonjour

Actuellement, selon des recoupements non officiels, et difficilement vérifiables, il semblerait —le conditionnel est d’usage même s’il n’est d’aucun secours — que le marché de la ministrabilité a atteint le chiffre honorable de 500 candidats déclarés. 16,6 candidats pour 1 poste. La fonction attire. Il est vrai. L’ambition est légitime. Il est vrai. Les intentions sont louables. Il est vrai. Mais aucun de ces candidats putatifs ne nous dit pourquoi il veut nous faire ça. Ni ce qu’on lui a fait pour mériter une telle obstination. Ni pourquoi cette très grosse envie. Et pourquoi il veut se mettre au service d’une collectivité qui ne le connaît pas, qui a vécu sans lui, qui vivra encore sans lui et, surtout, qui ne lui a rien demandé. Ces gens veulent du bien à leur prochain ce qui les rend encore plus suspects que les autres qui ne disent même pas bonjour ou qui, en tout cas, ne veulent du bien à personne. Tu veux être ministre de quoi mon cher ? Peu importe. Tu as une idée de ce que tu veux faire : un programme, une mesure, une décision… ? Non. Rien. Et alors, pourquoi tu veux être ministre? Parce que je ne suis pas plus idiot ou moins crétin qu’un autre. Il est vrai.

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