Ce dont on est sûr avec Abbas El Fassi, c’est que l’on connaît mieux son opposition que sa majorité. Au lendemain de son discours au Parlement — ce n’est pas du Sarkozy ! —, si on fait un décompte grossier, on lui trouve plusieurs sortes d’oppositions connues. Une «opposition» critique, celle de l’USFP. Une opposition ethnique, celle du MP. Une opposition islamique, celle du PJD. Une opposition qui se veut éthique, celle du PPS. Une opposition sceptique, celle de l’UC. Une opposition lymphatique, celle du RNI. Une opposition tactique, celle de l’inter-groupe des Rehamna. La seule, au final, qui lui soit un tant soit peu sympathique est celle de l’Istiqlal. Et encore, si on arrive à neutraliser les déçus de la ministrabilité. Alors que reste-t-il à notre cher Abbas ? Sa déclaration gouvernementale. Elle n’est pas mauvaise, sur le fond. Il faut juste mettre en œuvre, sérieusement, la politique qu’elle contient. Pour cela, il lui faudrait, pour le soutenir, une majorité qui ne soit pas fantomatique.