Editorial

Petit bonjour

Les juges européens commencent à avoir des tics de show-business. À chaque visite d’un officiel de chez eux, chez nous, ils font correspondre un coup d’éclat judiciaire sur de vieilles affaires. Hier, c’était le juge Patrick Ramaël lors du voyage de Sarkozy pour l’affaire Ben Barka. Aujourd’hui, c’est le juge espagnol Baltasar Garzon qui s’invite dans le voyage officiel du Prince héritier espagnol Felipe de Bourbon au Maroc au sujet de Sahraouis qui auraient été torturés pendant la guerre pour la récupération du Sahara marocain. C’est de bonne guerre, peut-on dire ! Le seul problème dans ce genre d’affaires caricaturales où les anges sont toujours d’un côté et les salauds de l’autre, c’est la motivation politicienne de ces juges médiatiques. Le sens de la mise en scène, le souci du scénario, le casting, le temps du tournage, la production exécutive, les relations publiques, la campagne de communication, tout y est. C’est fantastique. Quand vous leur expliquez le travail honnête et sincère fait par le Maroc sur sa mémoire, avec notamment le CCDH et l’IER — et sur ces deux affaires, aussi —auquel ils peuvent utilement collaborer, ils ne se sentent pas concernés. Ce n’est pas cette lumière-là qu’ils cherchent. C’est celle des projecteurs qui les fascine plus.

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