Khalid Naciri, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, a eu raison de moucher Henri Michel. «Qu’il s’occupe de ses oignons !». Le coach aurait justifié sa débâcle ghanéenne par l’insuffisance de la politique du gouvernement en matière de sport. Et puis quoi encore ? Si au moins il avait gagné la Coupe d’Afrique, sa parole serait un peu plus audible. Mais être battu, et ramener sa fraise, est un comble que Khalid Naciri n’a pas supporté. Que le gouvernement soit responsable devant le Parlement est une chose banale en démocratie. Que le chef de l’Etat veille à la bonne marche de l’exécutif est absolument normal. Que le peuple — constitué également de supporteurs de foot — sanctionne le gouvernement, et sa majorité, quand il lui arrive d’aller voter est sain. La Constitution n’a pas encore prévu un rôle prépondérant dans ce domaine à l’entraîneur de l’équipe nationale de foot surtout quand celle-ci tourne le dos à la réussite. Que dit Nawal ? Henri vient lui brouter son pré carré sans que cela ne suscite une petite ruade. Gazon maudit! Que fait le général? Il devrait lancer ses divisions pour prendre d’assaut l’impudique. Sinon c’est sa citadelle, à lui, qui va se retrouver en danger.