Editorial

Petit bonjour

Que des terroristes tombent dans un coup de filet antiterroriste tendu par la police, c’est tout à fait normal. C’est, aussi, banal de nos jours, et sous notre latitude, que des affaires de gendarmes et de voleurs. Mais, en revanche, que le coup de filet remonte à la surface des responsables politiques islamistes est, certainement, un fait très inquiétant — même si ces personnes sont présumées innocentes jusqu’à preuve du contraire. L’un, Mohamed Merouani, est créateur d’un parti politique, Action pour la Nation — islamique s’entend — (Haraka Min Ajl Al Oumma), dont il demande une légalisation qui se fait attendre. L’autre, Mustapha Moâtassim, est secrétaire général d’un parti qui a participé aux élections législatives de 2007, le parti de l’Alternative civilisationnelle (Al Badil Al Hadari), qui se veut un espace entre le chiisme version Hezbollah, l’influence politique iranienne, et l’ex-gauchisme marocain recyclé dans un «progressisme» manifestement réactionnaire et sectaire. Bref, une «tchakchouka» bien dans l’air du temps. Cependant, deux  questions se posent. Pourquoi avoir fait entrer dans le jeu politique «normal» des personnes aussi peu fiables ?  Il nous faut tirer ça au clair. Ensuite, Pourquoi des gens si peu fiables ont-ils pu voir, dans une forme d’impunité sympathique, leurs organisations prospérer, et leurs réseaux se consolider, notamment à l’international, au point de justifier une opération aussi lourde que celle qui est en train de se dérouler ces jours-ci ? Deux questions, en effet, très troublantes.

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