J’avais à choisir entre soit faire un papier sur le 8 mars et les femmes, soit, ayant tout dit, ou presque, faire un petit papier, sur la plate-forme politique du MTD. Finalement, ça ne va être ni l’un, ni l’autre. Ni l’un, parce que le business qui entoure, désormais, la journée des femmes est de plus en plus viril. Le marketing de cette belle cause finit par l’amoindrir. En plus, moi, je sors à peine de la Saint-Valentin, une convalescence, voilà que l’on me harcèle de nouveau sur une affaire entendue et qui marche merveilleusement bien. Celui qui aime ne compte pas, certes. Mais on doit pouvoir compter sur celui que l’on aime. Et inversement. Reprenons notre fil ! Ni l’autre, parce que les gars du MTD sont sympathiques, presque tous, intelligents, aux trois-quarts, et rusés, sauf un ou deux, mais, dans l’ensemble, ils sont trop habiles à mon goût. Leur plateforme est bien torchée. Ils ont utilisé une technique d’écriture connue. Le jargon. Il offre une posture d’attente sur le plan idéologique. Une sorte d’argot, un sabir, politico-universitaire qui permet d’avancer masqué et, surtout, de brouiller les pistes de la compréhension en attendant des jours meilleurs. Cela donne : «Le vivier dont la substance nourricière arrosait naguère les principales souches intellectuelles a désormais tari ou est en passe de l’être. Et chaque nation est appelée à puiser en son for intérieur, dans son terreau propre, afin de s’assurer une nouvelle sève de son cru à même de l’irriguer et de se métisser avec la dynamique de ce qu’elle a en partage avec autrui, en tant que valeurs communes, dans une relation sous-tendue par l’équité et la tolérance.» Un parti qui écrit comme ça, à mon avis, doit être dissous avant sa création. Que fait Benmoussa ?