Editorial

Petit bonjour

On ne va pas accabler davantage Nicolas Sarkozy. A partir de Casablanca, de surcroît. Il a assez à faire avec les siens. Que le président français ait mangé tout son pain c’est une affaire entendue. Mais ses difficultés politiques, dont il est aussi responsable,  nous interpellent. Le Maroc a besoin d’un partenaire qui marche sur ses pieds, et  non pas sur sa tête. Le volume d’échanges économiques et humains entre la France et le Maroc ne peut être totalement «immunisé» par rapport à une crise politique en France. La nature de ces échanges les expose à une sensibilité plus que moyenne et à une hyper-réactivité qui n’est pas banale. Plus largement encore, nos rapports avec l’Europe — un très ambitieux projet —  ont toujours été «tributaires», si l’on veut exagérer un peu, de la position de la France — de sa posture — dans l’ensemble européen. On fait équipe en quelque sorte. Il en va de même dans l’ensemble méditerranéen où nos rapports avec Paris servent, souvent, de contrepoids à des difficultés passagères avec les uns ou les  autres. L’on voit bien  que nos destins sont liés et  qu’un affaiblissement du pouvoir, notamment celui du président de la république, profite rarement au Maroc. Ni à la France, bien entendu. On est loin des raccourcis et des caricatures en vogue dans l’Hexagone ou chez la «bien-pensance» locale.

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