Abdelkader Belliraj, comme l’on pouvait s’y attendre, commence son déballage devant le juge d’instruction. Il n’est pas sûr, et c’est la loi du genre, que sa version des choses, se recoupe parfaitement avec les procès-verbaux de ses accusateurs. La justice devra, et c’est son devoir, trier la bonne graine de l’ivraie, distinguer le vrai du faux, et surtout donner à cette affaire une cohérence, une mise en perspective, «sérieuse et crédible», qu’elle n’a, peut-être, pas eues jusqu’à présent. Le client Belliraj n’est pas, à l’évidence, un client commode. Tu l’attends à Bruxelles, il rebondit à Alger. Tu le mets en cause à Marrakech, tu le retrouves ailleurs. C’est du mercure. Mais ce qui est sûr, c’est que là où il passe, il fait des dégâts. Et ce n’est pas fini. Le fait qu’il ait choisi Me Ziane comme défenseur est une indication de taille. Elle vaut son pesant d’information. Il n’a, donc, pas choisi un profil bas, une défense moyenne ou une posture de connivence. Entre-temps, on apprend que «Le gouvernement britannique envisage de mettre en place un conseil national de sécurité, qui se chargera de plusieurs questions allant de la lutte antiterroriste jusqu’aux changements climatiques…» C’est une bonne nouvelle. Pour les Britanniques. Ils ont compris, eux, qu’une stratégie sécuritaire ne se bricole pas au jour le jour.