Editorial

Petit bonjour

La grâce de Fouad Mourtada, par SM le Roi Mohammed VI, vient de clore un dossier épineux, relatif à une question basique de libertés publiques. Ce dossier a encombré inutilement, ces derniers temps, plus que nécessaire, l’image du Maroc. La communauté internationale d’Internet a stigmatisé la justice marocaine et a brocardé notre pays car elle estimait que les faits pour lesquels était condamné le jeune internaute marocain étaient dérisoires, voire puérils. Dans tous les cas, cela ne valait pas tout ce tohu-bohu. Sans vouloir être caricatural, ni injuste, le problème révèle le dysfonctionnement — un autre—  de la justice marocaine. Quand une affaire est soit complexe, soit inédite ou soit risquée, le juge marocain condamne à maxima et envoie la patate chaude à un autre niveau. Circulez, il n’y a rien à voir. Risque zéro, mais aussi, gloire zéro. Pas d’appréciation, pas d’adaptation, pas d’évolution, pas d’imagination. Si vous voulez changer la vie, changez la loi. En attendant, si la société est en avance sur la loi, tant pis pour la société. L’affaire atterrit, fatalement, sur le bureau du Roi car aucun juge n’a voulu ou pu assumer une responsabilité qui, malgré tout, est inhérente à l’exercice de son métier. Dans certains cas, l’indépendance est une vraie épreuve. Un exercice absolu de solitude.

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