Editorial

Petit bonjour

Encore un petit effort et Abdelaziz Bouteflika, le président algérien, aura le prix Nobel de la paix. Sa réponse à l’offre d’ouverture marocaine restera dans les annales des faiseurs de paix. Une sorte de mélange entre  Monseigneur Tutu et Nelson Mandela, entre De Gaulle et Adenauer, entre Rabin et Arafat. De la profondeur de vue, de la vision et une projection remarquable dans l’avenir. Résultat : des peuples qui continueront à se tourner le dos, un tour de vis de plus, une fermeture additionnelle, un reniement supplémentaire et davantage de haine. Le plus étonnant dans cette posture, ce n’est pas le maintien du statu quo mais c’est bien ce désir intime et vrai, cette volonté légitime et juste, ce souhait que l’on croit fondé et réfléchi de réclamer le prix Nobel de la paix. Le plus étrange c’est cette singulière requête d’un homme finissant au crépuscule de sa vie. Pour l’ensemble de son œuvre, il ne réclame pas une reconnaissance mesurée pour avoir fait ce qu’il pouvait, mais il exige une consécration universelle pour ce qu’il n’a pas fait. Jamais. Qu’a-t-il offert à l’humanité que nous ne savons pas? Qu’a-t-il consenti au service de son peuple,  au service des peuples de la région, que nous ignorons ? Et, enfin, qu’a-t-il donné de lui-même — un sacrifice suprême — pour la paix entre les  hommes que nous ne valorisons pas au point de ne pas concevoir qu’il puisse être récipiendaire d’un prix Nobel? Rien.

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