Editorial

Petit bonjour

L’insécurité de l’emploi a, enfin, atteint les grands managers. Privés, et publics d’ailleurs. Je ne dis pas ça par méchanceté. Loin de mon esprit toute haine. Je dis, enfin, car c’est une mise à niveau, une sorte de mobilité, qui a tardé à toucher les grands patrons des groupes privés et les grands pontes de l’administration. Le turn-over était en panne. Ces intouchables étaient tranquilles. L’ascenseur vers les responsabilités était bloqué à l’étage direction générale. Les portes fermées à double tour. Et quand cet ascenseur ne montait plus, il avait tendance à descendre vers le sous-sol. En plus, cela fait 20 ans, au moins, que l’on puise dans le même stock. Les mêmes suffisances se recyclaient entre elles. Ils pullulaient. Les types jouaient entre eux aux chaises musicales et tous les prétendants, possibles, putatifs ou virtuels, se morfondaient en  faisant la claque —  et surtout en vieillissant. Ce n’était pas très juste. Pour de la vaisselle volée, des relations suspectes tues, des CV. bidonnés, une baisse de régime, une faiblesse passagère de loyauté, une allégeance de travers… beaucoup ont tâté de la cabane. Du jour au lendemain. Du cortège flamboyant des honneurs au manège sordide du déshonneur. Alors que des cols blancs, souvent d’une ignorance encyclopédique et d’une incompétence klaxonnante, jouaient aux capitaines d’industrie en engloutissant les actifs sociaux dans les gouffres insondables de leur mégalomanie. De l’air !.

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