La position positive du FLN algérien sur l’ouverture des frontières terrestres avec le Maroc est une hirondelle. Elle annonce, probablement, le printemps. Mais rien n’est moins sûr. En tout cas, cela n’a pas échappé aux observateurs réguliers de la scène politique algérienne. Si le FLN se démarque de la position officielle de cette manière, c’est peut-être pour mieux préparer un changement d’attitude du gouvernement sur ce sujet. C’est ce que l’on souhaite, d’abord pour l’Algérie. Ce type de manœuvre en diplomatie est classique. L’on a, aussi, remarqué, à Alger, que sur le fond, le discours officiel n’arrive plus à justifier complètement, et d’une manière convaincante, une position de fermeture politique dans ce dossier. Ça ne passe plus. Les propos récents du ministre algérien des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, sur les ondes de la Radio Chaîne3 sont à l’évidence marqués par le sceau de la confusion. On ne sait pas ce que veulent les officiels algériens. La pression de l’opinion publique dans le sens de l’ouverture se fait de plus en plus forte. Le fait que le FLN décide d’accompagner cette revendication fraternelle est une bonne nouvelle pour la vie politique algérienne. Cela montre, malgré toutes les fractures, qu’un parti politique peut, encore, porter une authentique aspiration populaire.