Editorial

Petit bonjour

Après l’émotion intense suscitée par l’incendie de l’usine Rosamor à Casablanca qui avait fait une cinquantaine de morts vient, aujourd’hui, le temps des condamnations. Le patron de l’usine écope de 4 années de prison ferme. Son fils, de 2 années. Des sentences expiatoires. Pour le reste, à savoir les graves responsabilités engagées en cascade des élus aux responsables de l’hygiène et de la sécurité  en passant par les autorités locales, il n’y a rien. Walou. Macache. Circulez ! Ce patron «voyou» et son fils auraient construit une usine de la mort «offshore» dans un endroit où il n’y a pas d’Etat, pas de contrôle, pas d’inspection, pas de règlement, pas de loi, pas d’autorité, pas de pudeur… Qui va croire cela? Que ce monsieur soit puni par les foudres de la loi est une chose que tout un chacun peut comprendre et accepter. Encore faut-il que la loi dans toute sa rigueur s’applique à tout le monde. Mais vouloir nous faire croire, d’une manière expéditive, que seule sa responsabilité est engagée dans cette affaire est un vrai scandale. Il y a une enquête en cours, ordonnée par les plus hautes autorités de l’Etat. Il faudrait qu’elle aboutisse rapidement, d’abord, en définissant de la manière la plus précise les responsabilités partagées de ce drame, et ensuite, en nous disant ce qu’il faut faire pour que cela ne se reproduise plus jamais.

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