Editorial

Petit bonjour

Driss Jettou a raison de sortir de sa réserve. Il ne pouvait laisser la polémique entre Anas Sefrioui et Miloud Chaâbi se développer davantage sans qu’elle n’écorne son bilan gouvernemental. L’ex-Premier ministre, dans une rencontre de haute tenue avec la presse, a tenu à remettre en perspective ce dossier en assumant toutes ses responsabilités. En résumé, il affirme que l’Etat a traité tous les opérateurs immobiliers avec le même esprit d’égalité et de neutralité. Tous ceux qui venaient avec des dossiers crédibles ont été servis en foncier et accompagnés par la Commission nationale. Y compris Miloud Chaâbi. L’Etat, selon lui, est dans son rôle de mettre massivement du foncier sur le marché. Il est, également, dans son droit de ne pas recourir systématiquement à des appels d’offres. C’est la seule façon de freiner la spéculation et de réguler le marché. Pour Driss Jettou, il est vital de continuer à procéder de la même manière. Cette accrochage dépassable entre deux mastodontes de l’immobilier ne doit pas intimider l’Etat et le pousser à se recroqueviller sur lui-même. Cela serait fatal à la croissance. Finalement, Driss Jettou considère que c’est une contrevérité de laisser croire qu’il y a une crise foncière — une pénurie — au Maroc. Le Maroc, un grand pays, a des terres à en revendre. Justement. Le problème, c’est que nos promoteurs sont comme des enfants. Quand ils manquent de lait, ils se mettent à pleurer. Il faut leur en donner. Ou les sevrer une fois pour toutes. Comme dit le proverbe :  une seule mamelle ne peut pas applaudir.

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