Le secrétaire général des Nations unies a préféré ne pas renouveler la mission de son envoyé personnel au Sahara Peter van Valsum. Il en avait le droit et il l’a fait. Tout le monde savait, par ailleurs, que cette mission se terminait fin août 2008, les Marocains, les Algériens et les gens du Polisario. Ils ont choisi de mettre en scène ce départ. C’est leur problème. Demander bruyamment la tête de quelqu’un à la fin de sa mission, ce n’est pas de la grande politique. Ni du courage au passage. C’est juste de la basse manœuvre. Elle est, à la limite, de bonne guerre. Elle permet de crier victoire, opportunément, sur une affaire qui est pliée depuis longtemps. L’important n’est pas le départ de Peter van Valsum, mais les conclusions auxquelles il était arrivé. Et qui, elles, sont consignées officiellement sur les tablettes des Nations unies. Un envoyé spécial partira, un autre le remplacera. Les données du problème sont objectives. L’intime conviction de la communauté internationale est faite. La solution réaliste ne peut tourner qu’autour du projet d’autonomie proposé par le Maroc. Un point c’est tout. Il n’y a pas de place pour un sixième Etat au Maghreb car c’est un projet irréaliste.