Il est évident que chaque fait-divers survenant dans les provinces du Sud sera exploité par la propagande séparatiste. Les techniques de base de la propagande, depuis la fin des années trente, consistent à amplifier, déformer, grossir, attribuer, etc. des faits sur la base du mensonge, de la malhonnêteté, de la mauvaise foi ou tout simplement de l’escroquerie intellectuelle. Aucun respect n’est dû à la vérité, à la nuance, au contexte, à la douleur des victimes ou à la pudeur. Nous en sommes-là pour tout ce qui se rapporte au Sahara. Les victimes des incidents irresponsables d’Agadir — des débordements d’étudiants sahraouis manipulés — sont exploitées à des fins séparatistes. Le phénomène de l’exploitation de la contestation étudiante, parfois légitime, pour le compte de Tindouf nécessite, désormais, une approche politique plus globale. Il faut faire face à la situation dans sa complexité notamment ethnico-sociale. Un traitement social de la question suffirait dans la plupart des cas. La revendication collective, quand elle est fondée sur l’expression de besoins légitimes, doit pouvoir trouver des réponses civilisées. Dans le cas contraire, l’Etat de droit devrait permettre de faire face à toutes les surenchères infligées à la nation.