RAS, l’abréviation utilisée notamment par les forces de police lorsqu’un endroit de perquisition est vide, signifie rien à signaler.
Nous autres, journalistes et professionnels des médias, ainsi que toute l’opinion publique, sommes contraints chaque jour de faire face à ce même constat amer.
Ce que la scène politique marocaine est en train de vivre est complétement absurde. Depuis trois mois, le pays fonctionne avec un gouvernement de minorité. Un gouvernement qui, quelque part, ne fait que de la gestion des affaires courantes, en attendant l’annonce du cabinet Benkirane II.
Et cerise sur le gâteau, le Parlement inaugure ses travaux dans deux jours sans que l’on sache effectivement qui fera quoi dans la prochaine équipe gouvernementale. Bref, c’est la pire chose qui soit dans un système politique.
Ce blocage s’avère des plus démoralisants pour les Marocains qui commençaient à peine à reprendre goût à la politique, au lendemain de l’adoption de la nouvelle Constitution. Dommage.