L’Istiqlal et l’USFP, qui ne cachent plus leur idylle retrouvée, s’apprêtent probablement à entrer en salle d’opération. C’est une difficile opération chirurgicale qui les attend puisque les deux formations politiques vont tenter de ressusciter la défunte Koutla. Cette alliance politique formée au début des années 90 du siècle dernier avait fini par entrer, ses dernières années, dans un état de mort clinique avant d’être enterrée en 2011 lorsque deux de ses composantes, à savoir l’Istiqlal et le PPS, avaient rejoint le PJD au gouvernement laissant l’USFP, leur allié de longue date, rejoindre seul les rangs de l’opposition. Cette situation symbolise toute la difficulté pour assurer la ressuscitation de la Koutla. Une alliance suppose une coopération, notamment dans les élections. L’USFP et l’Istiqlal doivent donc coopérer alors que ce dernier est membre de la majorité, une majorité fragile mais encore vivante. Le plus dur sera surtout de convaincre l’opinion publique qu’un parti de la majorité puisse être un allié d’un autre de l’opposition.