L’épisode politique que nous vivons actuellement peut finalement constituer une très bonne occasion pour le gouvernement et plus particulièrement pour le chef de file de la majorité, en l’occurrence le PJD.
Si depuis plus d’un an, les critiques se font de plus en plus insistantes sur l’immobilisme, le retard des réformes importantes et le recul sur certains chantiers, le chef de gouvernement peut et doit profiter de l’impasse actuelle pour revoir l’architecture et la composition de son équipe.
Après tous ces mois d’observation, il doit, en principe, s’être fait une idée claire sur ce qui marche et ce qui ne marche pas au sein de son équipe. Si au lendemain des élections, le PJD peut arguer qu’il n’avait pas connaissance des dossiers pour expliquer ses erreurs de casting, aujourd’hui il ne peut plus user de ce prétexte.
Si reconstitution du gouvernement il doit y avoir, elle devra être menée non pas selon des considérations de quotas pour chaque parti mais dans une logique opérationnelle et de performance. La nouvelle architecture doit être celle qui permettra au pays de gérer la crise actuelle, de faire redémarrer la machine des réformes et rien d’autre.
Aussi bien le PJD que les autres partis de la nouvelle majorité, le cas échéant, devront laisser de côté leurs petits calculs politiques…