Emploi

Amaljob classe ses meilleurs clients

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Procédant selon la même méthodologie que les années précédentes, son investigation permet de classifier les entreprises qui recrutent le plus par le biais de sa plate-forme. Et c’est OCP qui est au «top level» cette année. Suivi par le Groupe Addoha, ce dernier devance cette année Maroc Telecom pourtant connu par sa stratégie de recrutement en masse…

Al Omrane vient en 7ème position. Le Groupe Akwa en 10ème position et Al Barid Bank se positionne cette année au 14ème rang. 2M est classée 16ème selon les critères retenus par l’étude et Acima 18ème. Vient ensuite Amendis (19ème). C’est ainsi que les sept dernières entreprises font leur entrée dans le Top 20 avec la RAM qui a reculé de 12 places !

L’enquête révèle aussi que d’autres opérateurs ont disparu du classement pour ne citer que Méditel, Samir, P&G, Marsa Maroc et Unilever.

Ce sont, par ailleurs, les secteurs du BTP et bancaire qui sont les plus cités par les chercheurs d’emploi. Les internautes préférant le secteur privé dans leur recherche de recrutement au secteur public tandis que le couple Multinationale-Grandes Entreprises est préféré aux PME. L’échantillon retenu dans le cadre de l’enquête «Emploi aux jeunes 2014» porte sur 7.427 chercheurs d’emploi, rencontrés lors des escales de la Caravane emploi et métiers, tenue entre mars et juin 2014.

Ils représentent sept régions d’escale de la Caravane, à savoir Agadir, Marrakech, Fès, Oujda, Tanger, Rabat et Casablanca, ce qui confère une exhaustivité à l’enquête. L’échantillonnage a également tenu compte du genre  à part égale. L’âge des interviewés varie entre 20 et 30 ans. L’échantillon comprend 41% de jeunes qui ont reçu un diplôme de type Bac+5 (38%), de l’université (33%), d’écoles d’ingénieurs (16%) et de commerce (16%).

Il ressort également à travers l’enquête que «83% des personnes questionnées sont prêtes à travailler en dehors de leurs régions de résidence dont le potentiel en offres d’emploi est jugé insuffisant par 64% des sondés». D’un autre côté, «les chercheurs d’emploi se disent prêts (61%) à suivre une formation pour exercer un métier manuel leur permettant d’accéder plus facilement au marché du travail que ce soit dans le tourisme-hôtellerie (54%) ou dans l’artisanat (32%), la santé (36%) et l’agriculture (26%)», expliquent les auteurs de l’enquête. Autre information de taille qui ressort de l’investigation : «les chercheurs d’emploi souhaitent voler de leurs propres ailes en se lançant dans l’entrepreneuriat et sont optimistes à 83% quant à leur avenir professionnel».

Ce dernier résultat conforte une tendance de l’an dernier. Une tendance qui corrobore les nouvelles préoccupations du gouvernement pour apporter de nouvelles solutions dans la promotion de la TPE.

L’organisation du Forum mondial de l’entrepreneuriat à Marrakech en est une preuve concrète.  
A suivre …

Billet: Voler de ses propres ailes ?

Le mot d’ordre a été donné: développer l’initiative entrepreneuriale pour résorber le chômage. Les statistiques sont là pour corroborer cette décision. D’ici une décennie, et compte tenu de l’évolution du taux démographique, le marché de l’emploi ne pourra plus suivre la demande des lauréats. Cela dit, l’exercice ne semble pas si simple quand on sait que les jeunes lauréats et surtout de l’université n’ont pas été confrontés au monde du travail. Malgré les idées innovantes, le projet devant être pérenne.

Le processus est conditionné par un savoir être de la part du porteur de projet que les candidats n’ont pas forcément acquis sur les bancs de l’université.  Moralité : le gouvernement et les ONG devront œuvrer, dans ce sens, sans plus tarder, pour que les jeunes, désireux de voler de leurs propres ailes puissent être, suffisamment, outillés. Certaines choses ne s’apprennent que sur le terrain. L’immersion en entreprise est fortement préconisée, et ce, même dès le lycée. Aborder un agent de l’administration, un manager, un futur client, un fournisseur semble simple de prime abord sauf que le jeune, novice ou pas, ne devra pas passer pour un bleu auquel cas il sera éliminé d’avance.  

Pour lancer leur propre start-up, les jeunes souffrent aussi d’un grand handicap, celui des contacts. Lâché dans la nature, le jeune entrepreneur qui n’a pas assez de recul, content d’avoir décroché son premier marché, ne se rendra compte que son client est un arnaqueur qu’une fois le travail effectué et la facture présentée. Les exemples sont malheureusement nombreux. Plusieurs jeunes managers ont mis la clé sous le paillasson à cause d’un client qui leur a fait miroiter la lune sans pour autant honorer ses engagements une fois le travail fini. C’est bien pourquoi les ONG soutenant l’initiative de la création d’entreprise proposent comme soupape de sécurité le système de parrainage.

  Le modèle américain marche. Preuve en est le Forum mondial de l’entrepreneuriat qui aura lieu les 20 et 21 novembre prochain à Marrakech. S’inspirer des puissances gagnantes et acquérir les bons réflexes de manager conditionnent une réussite. Le soutien financier n’est pas suffisant car la relation humaine n’a pas de prix à ce niveau. Le démarrage d’une entreprise nécessitant une force morale importante. Sans cela, le jeune entrepreneur sera vite happé par son environnement socio- économique. 

 

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