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Audit social : Késako ?

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L’audit social date des années 80 mais sa perception dans la PME n’est pas encore claire. Ni la pratique d’ailleurs…

Si on s’en tient à la définition de LD Sawyer, auteur de l’ouvrage «The practice of modern internal auditing», l’audit social serait une appréciation indépendante des diverses opérations et contrôles d’une entreprise pour déterminer si des politiques et des procédures sont suivies, si des normes établies sont atteintes et si les objectifs de l’organisation sont réalisés. La définition est claire mais les patrons d’entreprises et en particulier dans le cadre d’une restructuration ne prennent pas la démarche en ligne de compte pour mener à bien leurs actions.

Résultat des courses : mauvaise ambiance et fausse interprétation risquent d’entacher la rentabilité de l’entreprise. 

L’exercice est pourtant simple. Il peut se faire soit grâce à un cabinet d’audit extérieur, soit par des équipes en interne qui ont été outillées pour le faire.

Le plus important dans la démarche c’est de ne pas prendre l’audit social sous une connotation négative où le salarié est la victime et le chef d’entreprise le bourreau. L’audit social est au contraire le moyen de déterminer un diagnostic et de savoir si avec la situation actuelle, l’entreprise peut atteindre les objectifs qu’elle s’est assigné.

En clair, l’audit social sous-entend de la valeur ajoutée. Toujours est-il que pour atteindre les objectifs de l’audit social, il s’agit de respecter ses champs d’application. L’audit du social renvoie, il faut dire, à la RSE (Responsabilité sociale d’entreprise) et il vise à évaluer la conformité des pratiques internes à un référentiel normatif externe qui se rattache essentiellement au droit du travail, aux conventions collectives et aux accords d’entreprise.

Sans rentrer dans les détails, l’audit de conformité vise à évaluer la pertinence d’une situation selon les objectifs, les règles, et les procédures internes à l’entreprise. Concrètement, l’entreprise entame un audit social quand elle désire évaluer la réalité des pratiques par rapport à ce qui est prévu. L’objectif de la direction générale à ce niveau est d’évaluer dans un premier temps la pertinence des objectifs et processus existants. Les situations sont diverses et peuvent concerner soit le recrutement, soit la formation, soit l’appréciation, soit la gestion des compétences, soit les rémunérations ou encore la sécurité du travail… Et dans tous les cas, l’auditeur social utilise pour mener à bien sa mission des méthodes et des techniques vérifiées et sur la base d’indicateurs fiables de la gestion du personnel. C’est ce qui lui permettra d’ailleurs de mesurer les écarts et les dysfonctionnements par rapport au référentiel. 

Au cœur de la démarche: l’optimisation des ressources dans une ambiance saine. Car ce n’est qu’ainsi qu’une entreprise peut réussir une phase de transition, de gestion de conflits, d’une fusion- acquisition et encore d’autres situations particulières qu’elle peut traverser.


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