La démarche est américaine mais ceux qui y ont goûté désirent la répercuter dans leur pays d’origine.
En clair, il s’agit de prendre sous son aile des camarades de classe quand nous-mêmes avons réussi le pas de l’entrepreneuriat. En quelque sorte, il s’agira d’aider ses amis de classe pour qu’ils puissent eux-mêmes réussir à créer leur propre boîte.
La culture managériale n’est pas simple à ancrer dans les esprits des gens mais le plus important c’est de réussir à petite échelle de convaincre des personnes que nous connaissons bien et les accompagner dans leur aventure.
C’est le cas de ce diplomate qui a suivi ses études dans un lycée prestigieux en Belgique pour aller ensuite terminer une formation aux Etats-Unis. Et c’est là où il fut séduit par cette démarche qui permet de doter les uns et les autres des outils nécessaires pour réussir leur création.
Compte tenu de la conjoncture actuelle, il est clair que l’exercice n’en sera qu’adouci. La personne qui se lance dans la création d’entreprise aura effectivement besoin de soutien moral pour résister aux premières difficultés du lancement. Le parrain sera donc là pour adoucir ce passage et montrer le bon chemin puisqu’il l’a déjà lui-même entrepris. Les principes sont simples et n’obeissent pas à des règles précises.
Ils se basent sur la relation humaine, le partage d’idées et surtout la confiance entre les deux personnes. Le degré d’honnêteté est en effet très important à ce niveau car le parrain aura tous les détails du projet. Et c’est bien pourquoi la démarche ne s’étend pas facilement…
Elle se base sur la confiance entre deux personnes.
L’intelligence émotionnelle dans ce cas est bénéfique pour trouver la bonne personne et se faire parrainer dans la confidentialité absolue. D’ailleurs, le parrainage n’a aucun enjeu mercantile. Au contraire, le parrain prend de son temps, fait profiter le jeune entrepreneur de son réseau et de son expérience.
Ceci montre ipso facto le caractère très aléatoire d’une telle démarche. Toujours est-il qu’elle fonctionne très bien aux Etats-Unis et les réseaux se mettent en place très efficacement de cette manière. Au Maroc, les lauréats des grandes universités qui ont accepté de s’y investir choisissent généralement des personnes qu’ils connaissent très bien et qui restent dans leur giron pour ne pas connaître de mauvaises surprises.
Billet: Avaler la couleuvre Avaler la couleuvre fait partie de la sagesse de l’Homme. Rien ne sert de courir, il faut arriver à temps, les Fables de La Fontaine sont bel et bien là pour le confirmer. Quand une personne dérange dans l’entreprise on fait tout pour la déboulonner. Pour ce faire, tous les coups sont permis. Ceux qui ont des valeurs et des principes se rappellent que la roue tourne et que si la victime accuse les coups et sort la tête du tunnel, alors viendra le tour à celui qui a pensé être plus fort. Tout compte fait, les personnes dont l’endurance n’a pas de limite retiendront dans leur calendrier qu’il ne s’agit pas de s’énerver mais de se préoccuper plutôt des urgences futures. Regarder dans le rétroviseur ne sert à rien. Les expériences professionnelles forgeant l’individu, il est essentiel d’en tirer les bonnes conclusions. Avaler la couleuvre ne doit pas être une habitude au risque d’y laisser des plumes. La réponse devra être de rehausser le niveau en rappelant les bonnes manières. Car si finalement, la hiérarchie décide de rendre la vie difficile à un collaborateur par l’humiliation ou la dégradation, le seul moyen de ne pas se sentir visé est d’ignorer. Le coach, l’inspecteur du travail et le bon manager s’en tiendront tous à cette belle conclusion. Mais celui qui n’a pas la conscience tranquille sera toujours sur le qui-vive et pensera toujours à se prémunir par les armes. Il devra atteindre sa cible coûte que coûte. De son côté, le salarié victime d’un tel harcèlement devra sans plus tarder chercher une autre issue et défendre ses intérêts le plus subtilement possible. |
