Assez souvent, ce sont les mensonges des candidats qui font l’objet de discussion. Ceci ne veut aucunement dire que les recruteurs, eux, sont des saints. Il leur arrive de s’arranger avec la vérité également. Il est toutefois compliqué de «décoder» les mensonges d’un recruteur quand on est sous épreuve et que le stress du recrutement nous habite. Il est encore plus difficile de réagir à une situation pareille. Dans ce qui suit, ALM vous expose le chemin à suivre.
Il est de ces recruteurs qui vous décrivent les conditions de travail dont vous rêvez de façon à accepter leur offre. Ambiance, horaires, possibilités d’évolution ou salaire, etc. Ces «petits» mensonges sont, heureusement, détectables et plusieurs techniques peuvent vous y aider, à commencer par observer les gestes du recruteur. La gestuelle trompe souvent et peut faire figure de signaux d’alerte qu’il ne faudrait pas laisser passer inaperçus. En effet, répétés, certains gestes doivent attirer l’attention du candidat en entretien. Si un recruteur croise les bras à plusieurs reprises pendant un échange, c’est peut-être pour prendre de la distance avec ce qu’il dit.
Selon Eric Goulard, auteur de «Comment détecter les mensonges», il serait possible à hauteur de 90% de repérer un mensonge. Pour ce faire, il faut identifier le malaise chez son interlocuteur. «S’il place ses doigts entrelacés, comme une ceinture autour de l’abdomen, il y a une probabilité pour qu’il n’exprime pas tout à fait ce qu’il pense. De même, il faut guetter les «auto-contacts» qui permettent de se rassurer : s’il se frotte souvent le nez avant de répondre ou qu’il balaye des poussières imaginaires sur sa veste, c’est qu’il est peut-être embarrassé par quelque chose dans son discours», explique-t-on.
La voix peut être également un bon indicateur de mensonge. En effet, l’on nous coupe la parole avec une voix plus aiguë. C’est peut-être un signe, car quelqu’un qui formule un mensonge a hâte de s’en débarrasser. «Sous l’effet du stress, il arrive que les cordes vocales vibrent trop et poussent la voix dans les aigus», note Eric Goulard. Il est toutefois intéressant de souligner que ces techniques s’appliquent à toute situation impliquant un mensonge et non forcément un entretien d’embauche. Après la tenue de l’entretien, envoyer un mail est également une astuce à suivre puisque pour convaincre un candidat, un recruteur peut s’emballer sur les possibilités de formation ou sur l’évolution salariale envisageable.
Un simple mail au recruteur pour le remercier de la rencontre est une excellente occasion pour remettre certains éléments à plat. Vous pouvez ainsi consigner noir sur blanc, les promesses qui vous ont été faites en insérant à titre d’exemple, une formule du genre : «J’ai bien pris note de votre proposition de salaire à tant avec une évolution de tant envisagée à telle échéance». Si le recruteur a menti ou ne peut pas tenir sur ce quoi il s’est engagé en entretien, il aura l’occasion de rectifier le tir.
