Emploi

Etudier à l’étranger: Les rêves de 50% des lycéens marocains

© D.R

Les jeunes bacheliers marocains rêvent toujours de poursuivre leurs études à l’étranger. Une récente enquête menée par l’Etudiant Marocain en révèle certains aspects intéressants.
«Pas moins de 50% des jeunes souhaitent aller étudier à l’étranger tandis que l’autre moitié n’a aucune intention d’étudier ailleurs qu’au Maroc».

Quitter le cocon familial et voler de ses propres ailes fascinent toujours, mais les conditions de vie de plus en plus dures poussent les jeunes à réfléchir.

C’est le cas de Aida, jeune bachelière qui a bien tenté l’aventure pour aller entamer ses études préparatoires dans une école d’ingénieurs en France. Face à la réalité, elle opta néanmoins à la fin du premier trimestre de retourner au Maroc et opérer un virage à droite pour embrasser des études plus adaptées à ses attentes. «Je préfère le Maroc car vivre à l’étranger s’avère très dur. Je vivais en banlieue et j’avais peur de sortir le soir, même pour faire une simple course». Le cas de Aida n’est pas isolé et les Marocains commencent à réfléchir à deux fois avant de tenter l’aventure d’outre mer…

Les plus téméraires et avides de découverte tiendront le coup tant bien que mal et feront leur chemin aussi ardu soit-il. Selon la même enquête, «la destination la plus prisée est la France avec +36%. Viennent ensuite le Canada et les USA, respectivement avec +16 et +14%. L’Allemagne attire 7% des lycéens sondés, la Belgique +5% et les pays asiatiques +3%».

Trois raisons essentielles motiveraient cette population. La première et qui concerne 37% de l’échantillon renvoie à la valeur du diplôme. Les 29% des lycéens qui désirent étudier à l’étranger le font pour la qualité des études. Les 18% partent pour découvrir d’autres horizons. Le reste de cette population n’a pas justifié son souhait de partir… C’est en tous les cas ce qu’il ressort de la dernière étude, effectuée par l’Etudiant Marocain, en marge des salons régionaux.

Pour ce qui est du financement des études à l’étranger, les jeunes espèrent dénicher une bourse. «Ils sont près de 25% à espérer obtenir une bourse marocaine et un peu plus de 20% à rêver d’une bourse étrangère». La réalité est toutefois différente quand on sait que l’octroi des bourses répond à des critères de mérite et que les procédures ne sont pas forcément accessibles à tous.
Du côté des parents, ils sont, selon la même étude, 43% à vraiment vouloir que leurs enfants aillent étudier à l’étranger. «Pour 28% d’entre eux, ce serait après un Bac ou un Bac +2 et pour 18,8% ce serait plutôt pour que leur enfant effectue un master et plus». Bref, les chiffres parlent d’eux-mêmes et sans rentrer dans les détails de filières ou de choix de villes par pays, il paraît évident que le rêve des bacheliers demeure toujours orienté vers d’autres horizons malgré des prises de conscience compte tenu de la crise internationale.

Ce qui risque de changer la donne à terme malgré les valeurs des universités à l’international compte tenu des implantations et des jumelages entre les universités des deux rives.
Le politique y œuvre activement.

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