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Enseignement supérieur : Quels défis pour le Maroc ?

© D.R

62% des étudiants au Maroc estiment que l’université offre les compétences pour réussir. C’est ce qui se dégage du sondage international mené, en 2015, par Laureate International Universities, premier réseau mondial d’universités privées, et le cabinet d’études Zogby Analytics. A noter que, réalisé auprès de plus de 27.000 étudiants en provenance de 22 pays, le sondage donne un aperçu exclusif sur la perception qu’ont les étudiants de leurs systèmes d’enseignement et représente l’étude la plus complète jamais réalisée sur le sujet. Ainsi, selon les résultats de l’enquête dévoilés par l’Université internationale de Casablanca (UIC) à l’occasion de son cycle de rencontres et débats, plus de 75% des étudiants interrogés dans le monde, dont 62% au Maroc, estiment que leurs programmes d’études leur offrent les compétences professionnelles nécessaires pour réussir dans la vie. En outre, une majorité des répondants pense que ses carrières seront meilleures à l’avenir. De même, les résultats dévoilés fin 2015 démontrent que la quasi-totalité des étudiants (90%) sont convaincus qu’il est essentiel de promouvoir l’apprentissage tout au long de la vie. Très intéressés par les causes sociales, près de deux tiers des étudiants marocains sondés souhaitent mettre à profit leurs enseignements pour protéger l’environnement

Indice de confiance : Le Maroc à la traîne…

Sur la base de ce sondage, Laureate et Zogby ont développé le premier indice de confiance des étudiants en son genre. Cet indice permet de suivre les attitudes des étudiants sur l’état actuel de l’enseignement supérieur et de son avenir.
Les jeunes marocains et les jeunes du monde entier sont ainsi convaincus que l’enseignement supérieur est en mesure de leur garantir un avenir meilleur. C’est ainsi que l’indice sur l’état actuel de l’enseignement supérieur, qui mesure la confiance sur une échelle de 1 à 100, montre que le Maroc a obtenu un score de 43, qui classe le Royaume au dernier rang sur les 22 pays sondés. Quant à l’indice mesurant la confiance des étudiants dans l’avenir de l’enseignement supérieur, il classe le Maroc au 16ème rang avec un score de 55.

Trois défis pour le Maroc!

Suite aux résultats dévoilés par l’enquête, trois axes d’amélioration ont été identifiés. Il s’agit des ressources financières, de la globalisation et de l’impact des nouvelles technologies. Trois composants qui impactent le plus les différents paradigmes de l’enseignement supérieur, qui sont restés stables depuis plusieurs années.
En effet, selon les analystes, la crise économique a poussé la plupart des pays à réduire leurs budgets de l’enseignement supérieur, ce qui a motivé la révision des frais de scolarité ainsi que les critères d’allocation budgétaire aux institutions dans plusieurs pays où celle-ci est plus basée sur la performance des institutions. Ceci a été le changement le plus notoire depuis 20 ans. Ainsi, l’approche traditionnelle pour mesurer la qualité d’une institution est en train de migrer vers l’évaluation du lauréat à la fin de son cursus et en fonction de son succès professionnel. Ces deux éléments sont désormais des critères de mesure internationaux. Le secteur privé apparaît donc comme le principal contributeur dans l’expansion de l’offre éducative et la technologie est, elle aussi, en train de changer et de révolutionner l’approche pédagogique. A titre d’exemple, le nombre d’heures d’enseignement n’est plus une mesure à l’ordre du jour. Aujourd’hui, on parle davantage d’objectifs d’apprentissage et d’acquisition de compétences.

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