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Formation continue dans les universités : Toujours pas de cadre réglementaire

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Dans son rapport, la Cour des comptes a procédé à une évaluation de la formation continue dispensée par les universités et à l’examen la gestion des académies régionales d’éducation et de formation. Celle-ci a observé un vide réglementaire au niveau des condition d’accès à la formation continue ainsi que son financement et les tarifs appliqués, sa gestion pédagogique et financière, en plus des modalités de contrôle des connaissances, des conditions de délivrance des diplômes… A ceci s’ajoute l’absence d’une vision stratégique pour le développement de la formation continue. A ce sujet, la Cour signale qu’aucune des universités n’a fixé des objectifs chiffrés pouvant faire l’objet de mesure, tel le nombre de stagiaires bénéficiaires, le nombre des diplômés de la formation continue, le nombre de formations qui seront ouvertes, la nature des formations à développer (qualifiantes ou diplômantes). Il a aussi été constaté un recours excessif aux vacataires qui peuvent dans certains cas couvrir la totalité du volume horaire prévue par le cahier des charges. Les travaux d’investigation de la Cour ont permis de constater que la majorité des établissements universitaires se réfère, pour la fixation des frais de scolarité, à la tarification pratiquée, en la matière, dans des écoles privées offrant des formations similaires.

Parmi les autres obstacles signalés figure l’absence d’un système d’information intégré capable de gérer l’activité de la formation continue. La Cour a aussi révélé l’absence d’un dispositif de suivi et de contrôle de la charge horaire par les établissements. «Cette carence a eu des répercussions pédagogiques et financières directes sur l’activité de formation continue», note la Cour dans son rapport. Pour ce qui est des académies régionales d’éducation et de formation (AREF), la Cour fait remarquer qu’elles ne remplissent pas leurs missions, notamment celles qui concernent l’élaboration des cartes scolaires régionales, ainsi que la contribution à la définition des besoins en formation professionnelle des jeunes, en tenant compte des réalités économiques régionales. La Cour a aussi constaté un chevauchement des rôles et des attributions entre le ministère de tutelle, les AREF et les directions provinciales, en plus de l’incohérence de l’organigramme des AREF avec les compétences qui leur sont dévolues. La gestion budgétaire et financière des AREF a également été examinée par la Cour des comptes. Celle-ci a pu observer que plusieurs subventions n’ont pas été débloquées aux AREF, notamment celles qui concernent la période du programme d’urgence (2009-2012). L’importance des dépenses relatives à la consommation d’eau et d’électricité a été pointée du doigt ainsi que l’accumulation des arriérés de paiement les concernant. S’agissant de la gestion des projets, des retards importants ont été relevés suite au non apurement de l’assiette foncière ainsi qu’au manque de compétences pour assurer le suivi des projets.

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