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Métiers de la santé : Suppression du numerus clausus et des concours dès 2020 en France !

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Le numerus clausus et les concours seront remplacés par un premier cycle commun d’une durée de trois ans, visant à orienter progressivement les étudiants dans les différentes filières de santé en fonction de leur choix et de leurs résultats scolaires. Bon à savoir pour les bacheliers marocains qui visent cette destination et ces filières. Les détails.

C’est une bonne nouvelle pour les bacheliers marocains qui s’engagent dans cette voie. Et ils sont nombreux compte tenu du quota imposé sur le territoire national. Le numerus clausus en Paces  (première année commune aux études de santé) devra disparaître en 2020,  avait en effet annoncé, à la dernière rentrée universitaire, la ministre de la santé française. Ceci rentre dans une réforme globale du système de santé. Le dispositif qui régule l’entrée en deuxième année de médecine, pharmacie, odontologie et sage-femme sera modifié pour permettre une orientation moins stressante aux étudiants qui ont effectué ce choix de filières.

Pour l’heure, le nombre fixé d’étudiants admis en deuxième année des études de santé (odontologie, maïeutique, médecine, pharmacie) en 2019-2020 n’a pas encore été fixé mais la démarche sous-entend un assouplissement. D’ailleurs, compte tenu du taux élevé des échecs (statistiques disponibles sur le site Paces par ville de France), les étudiants français, eux-mêmes ont commencé à aller vers des destinations moins stressantes comme les pays de l’Est. Les bacheliers marocains surtout issus de la mission française qui se prédestinent à une carrière de la santé se lancent dans une spirale de stress sans garantie même en redoublant de passer en seconde année dans la filière qu’ils ont choisie ou rêvée au départ. Ceux qui décrochent sont également nombreux. 

Pour rappel, le numerus clausus en Paces est fixé, annuellement, par filière et par université dédiée aux études de santé (odontologie, maïeutique, médecine, pharmacie). Il disparaîtra pour de bon à la rentrée 2020. Idem pour les concours en fin de première année. Cette mesure vient en réaction à un long constat lié à une sélection trop stressante et où les statistiques parlent d’elles-mêmes : «Un seul bachelier sur trois réussit aujourd’hui à passer en deuxième année une ou deux tentatives à un concours de Paces». La réforme intègre, cette fois-ci, un temps plus long en termes d’orientation. L’étudiant aura, en effet, trois ans pour s’orienter.  «Le numerus clausus et les concours seront remplacés par un premier cycle commun d’une durée de trois ans, visant à orienter progressivement les étudiants dans les différentes filières de santé en fonction de leur choix et de leurs résultats scolaires». Le gouvernement français prévoit, tout au long du premier cycle, plusieurs passerelles entre les formations médicales ou paramédicales. L’objectif étant de diversifier le profil des étudiants et donner la chance, également, aux bacheliers scientifiques qui ne détiennent pas forcément une mention ou qui ne sont pas matheux à 100%. En clair, il s’agit de permettre à chacun de se réorienter sans perdre des années et de créer des malaises psychologiques chez les étudiants.  C’est dans cette optique que le programme du premier cycle devrait évoluer de telle sorte à intégrer l’évaluation des compétences humaines et relationnelles. Ces critères vont d’ailleurs être pris en compte  pour l’internat de médecine, dès 2022 ! Des partiels seront mis en place, selon le modèle des autres cursus universitaires. De même, pour les formations paramédicales, l’accès ne sera plus régi par des modes de quotas. Les six formations paramédicales (infirmier, masseur-kinésithérapeute, orthophoniste, psychomotricien, orthoptiste et audioprothésiste) seront accessibles selon un premier cycle en trois ans. L’orientation recherchée devrait donc être à la fois active et progressive. Rien n’est encore officiel par rapport à toutes les dispositions mais la réflexion convergerait vers un premier cycle paramédical construit sur le même schéma que celui du premier cycle médical. Un tronc commun à ce dernier pourrait être envisageable.

Pour l’heure, les travaux des études médicales et paramédicales se poursuivent dans le cadre de la transformation de l’offre de soins en France. Cette réforme longtemps attendue par les  doyens des facultés de santé et les syndicats étudiants devra apporter un baume au cœur aux étudiants français et étrangers. Le dernier rapport remis au gouvernement en avril dernier, appuyé par plusieurs enquêtes réalisées par des syndicats étudiants, a fait état, en plus d’un taux de réussite de un sur trois, des états d’abandon, de dépression et suicide.

Bref, ce dispositif vient aussi donner un nouveau souffle pour encourager les bacheliers dans ces voies. Les jeunes marocains qui souhaitent entreprendre la même voie seront également encouragés par ce nouveau dispositif. Une nouvelle qui arrive avec la levée de boucliers des étudiants de la faculté de médecine publique qui refusent que leurs homologues de l’université privée des métiers de la santé aient accès au concours d’internat… Le ministre de la santé ayant également confirmé cette non-éligibilité, les jeunes bacheliers qui arrivent auront désormais une nouvelle porte qui s’ouvre !

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