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Mohamed Diouri : «L’enseignement supérieur privé ne peut se placer que comme un complément du public»

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Entretien avec Mohamed Diouri, fondateur du Groupe ISGA

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L’ISGA est l’un des instituts leaders sur le marché de l’enseignement supérieur privé au Maroc. Dans cet entretien, son fondateur revient sur le bilan de l’Institut depuis sa création mais également la place qu’il occupe dans le domaine de l’enseignement privé et ses principales nouveautés pour la rentrée universitaire 2018-2019. 

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ALM : Quelles sont les principales nouveautés de la rentrée 2018/2019 ?

Mohamed Diouri : Pour ce qui concerne l’ISGA, nous comptons initier l’E-Learning, dans nos formations, afin que l’étudiant devienne actif dans sa formation, car d’ici quelques années, l’E-Learning est appelé à prendre de plus en plus de place dans l’enseignement.

Nous avons aussi continué à nouer des relations avec de nouvelles universités internationales pour élargir nos propositions de doubles diplômations que nous offrons à nos étudiants de 5ème année, car cela est très apprécié par les étudiants et les entreprises.

Quel bilan faites-vous du parcours de l’ISGA depuis sa création en 1981 ?

Depuis sa création, en 1981, l’ISGA a diplômé plus de 12.500 lauréats dont un très fort pourcentage est accueilli favorablement par le marché de l’emploi. Plusieurs de nos lauréats occupent actuellement des postes importants dans des entreprises et institutions.

Notre fierté consiste également à voir certains de nos lauréats occuper des postes de haute responsabilité à l’étranger, en France, en Belgique, au Canada, aux États-Unis, etc., dans de grandes entreprises multinationales.

Notre fierté passe enfin par l’Afrique subsaharienne dont les institutions, banques et entreprises attestent de la qualité de nos formations puisque nos lauréats y sont facilement recrutés.

Comment les écoles privées peuvent-elles jouer un rôle dans le développement de l’enseignement supérieur dans notre pays ?

L’enseignement supérieur privé ne peut se placer que comme un complément de l’enseignement supérieur public, car il contribue à élargir l’éventail de choix de l’étudiant en proposant des options et des méthodes différentes.

C’est dans le second cycle que l’enseignement supérieur privé apporte une vraie bouée de sauvetage à l’étudiant, du fait que les universités publiques diplôment un grand nombre de licenciés qu’elles ne peuvent pas inscrire tous en masters. Les écoles supérieures privées sont là justement pour leur permettre de poursuivre leurs études pour obtenir des diplômes bac+5 avec des doubles diplômations d’universités internationales.

Par ailleurs, on constate qu’aujourd’hui certaines écoles signent des conventions de partenariat avec des universités publiques et cela pourrait aider à promouvoir une recherche pratique, dans le pays.

Quelles sont les principales filières prisées par les bacheliers en ce qui concerne l’ISGA ?

L’ISGA compte parmi les rares écoles qui proposent les deux filières de management et d’ingénierie avec pour chacune des filières 3 à 4 options de spécialisation, dès la 3ème année. Cette double proposition n’est pas sans conséquence sur la pédagogie adoptée par nos écoles. Nous sommes dans une configuration « grande école de commerce » et « grande école d’ingénieurs», à savoir deux années de tronc commun, ensuite l’étudiant choisit l’option où il peut donner le meilleur de lui-même. Notre force à l’ISGA est la réactivité et par conséquent le contenu des filières et options est en permanence revu et actualisé en fonction des besoins du marché. Il ne faut surtout pas commettre l’erreur  d’attendre que la demande relative à une option faiblisse ou soit nulle pour réagir. Dans ce domaine il faut être plus que réactif, il faut être proactif. Il importe de se projeter dans l’avenir, à travers des analyses très pointues pour cerner le marché de l’emploi et ses grandes tendances sur 4 et 5 ans et agir. Comme à l’ISGA nous sommes dans cette démarche, il n’y a pas d’option ou de filière meilleure qu’une autre, puisque nos programmes sont en permanence liés aux besoins du marché, ils sont continuellement revisités et en perpétuelle adaptation.    

Comment l’ISGA fait-il pour s’adapter aux besoins des employeurs au Maroc ?

Tout d’abord, il importe de ne pas ignorer l’entreprise. L’entreprise doit être omniprésente dans la formation et dans le para-pédagogique en faisant participer des professionnels de renom dans certains séminaires, dans les encadrements de stagiaires, dans la réalisation des projets tuteurés, dans l’animation de conférences, dans l’organisation de forums et des visites d’entreprises ciblées, etc. Ensuite, l’ISGA dispose d’un conseil scientifique qui se compose de personnalités publiques venant du monde de l’entreprise et de l’univers scientifique qui participent activement à notre ingénierie pédagogique.

Enfin une analyse pointue de l’environnement socioprofessionnel et économique s’impose. La jonction entre tous ces éléments donne l’opportunité  à l’ISGA de s’adapter en permanence aux besoins des employeurs.    

   

Dans un domaine fortement concurrentiel, quelle est votre stratégie pour vous démarquer ?

Il faut développer inlassablement des avantages différentiels, cela passe inéluctablement par de l’innovation continue. La particularité du secteur de l’enseignement supérieur privé est que la durée de vie de l’innovation est très courte. Le facteur temps est donc décisif. Ainsi, il est important, car il en va de la survie de l’entité, d’aller très vite et de développer continuellement des avantages différentiels, dans le choix des filières et options, le choix des méthodes pédagogiques, le recrutement de moyens humains performants et l’acquisition de moyens matériels de dernière génération.

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