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Mohamed Knidiri : «Nous avons mis en place cette année le track international»

© D.R

Entretien avec le professeur Mohamed Knidiri, président académique de l’Université Privée de Marrakech (UPM)

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Le solide réseau de partenaires académiques que nous avons tissé nous permet de proposer, outre la possibilité d’obtenir un double diplôme, la possibilité pour tous de donner une forte dimension internationale à leur cursus.

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ALM : Quels sont les grands chantiers qui ont été entrepris pour cette rentrée universitaire ?

Pr Mohamed Knidiri : Comme chaque année, nous renforçons notre offre avec l’ouverture de nouveaux programmes de formation. Cette année encore ne déroge pas à la règle.

Ainsi, le pôle Ingénierie & Innovations voit l’ouverture d’un programme Ingénieur aéronautique. Il s’agit d’un domaine qui connaît un essor remarquable au Maroc. La mise en place des 4 premiers écosystèmes industriels de ce secteur devrait tripler le nombre d’emplois avec la création de 23.000 emplois supplémentaires à l’horizon 2020. L’écosystème industriel Boeing, quant à lui, devrait permettre l’implantation de 120 nouveaux fournisseurs et la création de 8.700 emplois d’ici 2020. C’est dire le besoin des entreprises et par conséquent les débouchés pour les jeunes qui vont se former dans ce domaine.

Le programme Droit des Affaires, quant à lui, s’inscrit dans le pôle Business & Gouvernance. Ce programme a pour objectif de former des juristes dont le rôle est stratégique et qui interviennent à tous les niveaux dans l’entreprise (direction générale, ressources humaines, direction financière, direction commerciale, etc.).

Le pôle Digital, Médias, Arts et Culture s’enrichit de deux programmes. Une Licence et un Master en journalisme. Ce programme s’intéresse à toutes les formes de journalisme avec un focus particulier sur les nouveaux médias et l’évolution du métier de journaliste face à l’instantanéité de l’information.

Le programme Architecture d’Intérieur, quant à lui, a la particularité d’être le seul programme du domaine à mener vers un titre d’ingénieur avec un diplôme équivalent au diplôme d’ingénieur d’Etat. C’est un secteur qui connaît un fort développement au Maroc. La formation permet à l’étudiant d’allier son goût pour les matières scientifiques avec celui pour la création et la décoration.

Ces programmes, chacun avec ses conditions d’accès, permettront de satisfaire la demande d’étudiants issus de toutes les séries du Bac : scientifique, littéraire ou économique.

Quels sont vos points forts pour pousser les étudiants à poursuivre leur cursus à l’UPM. Et quelle est la valeur ajoutée de vos formations ?

Les points forts résident dans plusieurs points qui sont communs à toutes nos formations. Tout d’abord il y a cette fameuse adéquation nécessaire entre la formation et les besoins du marché de l’emploi. Il faut adapter l’offre de formation et les programmes en fonction des directions de notre économie. Ces directions sont claires et structurées. Elles sont exprimées à travers les grands plans de développement sectoriels et les écosystèmes industriels.

C’est une réflexion qui est au cœur de la stratégie de l’UPM. Identifier les besoins des entreprises et mettre en place les programmes qui y répondent est le meilleur moyen d’amener les jeunes vers l’insertion professionnelle. Mais la formation théorique ne suffit pas. Et là aussi nous nous démarquons par le choix du modèle pédagogique que nous avons implémenté. La pédagogie par l’action permet de consolider les connaissances théoriques acquises par l’étudiant par une mise en pratique permanente sur le terrain et une confrontation aux réalités de l’entreprise. Ainsi, tous les étudiants de l’UPM ont l’obligation d’effectuer un stage en fin d’année et ce, dès la première année de leur cursus. En fin de parcours Master ou Ingénieur, ils cumulent environ un an et demi d’expérience. Sur certaines formations qui sont sous le mode de l’alternance cours-stages, ce cumul de temps passé en entreprise peut totaliser 2 ans. C’est une valeur ajoutée indéniable donnée à chacune de nos formations et qui participe à différencier le CV d’un lauréat UPM d’un autre CV.

Nos étudiants inscrivent également sur leurs CV tous les projets, toujours en lien avec le monde de l’entreprise, qu’ils mènent sous l’encadrement de leurs professeurs. Ces projets commencent par la découverte de l’entreprise en première année et se dirigent graduellement pour aboutir en dernière année vers la mise en place du projet professionnel de l’étudiant, que cela soit l’entrepreneuriat, la reprise de l’affaire familiale ou l’insertion dans une entreprise.

Le haut niveau d’équipement dont nous disposons est aussi un atout qui bénéficie à la formation des étudiants de l’Université Privée de Marrakech. Chaque filière scientifique possède son lieu d’expérimentation. Près de 20 laboratoires différents ont été mis en place.

La mobilité des étudiants est également un atout sérieux que nous possédons. Ainsi, le solide réseau de partenaires académiques que nous avons tissé nous permet de proposer, outre la possibilité d’obtenir un double diplôme, la possibilité pour tous de donner une forte dimension internationale à leur cursus. Avec l’ouverture de nos différents campus en Afrique et même aujourd’hui en Europe, au Portugal, nous allons pouvoir encore élargir plus cette offre de mobilité. Nous avons du reste mis en place cette année le track international.

Ce parcours spécifique consiste en une dimension internationale que tous les étudiants UPM qui font le choix d’un parcours Bac+5 peuvent appliquer à leur programme. Les cours se déroulent, selon un calendrier prédéfini, sur le campus de Marrakech, chez nos partenaires académiques ou sur l’un de nos campus à l’étranger. De plus, un minimum de 3 stages sur les 5 obligatoires doivent se dérouler dans un contexte international. Ces périodes de stage représentent plus de 16 mois d’activité professionnelle et permettent aux étudiants d’appliquer leurs acquis théoriques de façon progressive, de découvrir les réalités du monde du travail aussi bien au Maroc qu’à l’étranger et d’acquérir une expertise internationale qui fera d’eux une valeur ajoutée pour l’entreprise qui les recrutera.

N’oublions pas bien entendu le corps professoral de l’UPM et le haut niveau de qualification qu’il possède. Ce sont de jeunes professeurs très compétents et qui mettent constamment à niveau leurs connaissances à travers les travaux de recherche qu’ils mènent, les séminaires, symposiums, lectures, … pour en faire bénéficier leurs étudiants.

L’encadrement des étudiants est aussi une exigence que nous nous imposons à l’UPM. La très grande majorité de notre corps professoral est permanente. C’est la condition sine qua non pour pouvoir accompagner nos étudiants de manière personnalisée sur définition de leur trajectoire professionnelle et la concrétisation de leurs projets. Cela permet d’assurer des cours de renforcement lorsque cela est nécessaire dans certaines matières. A aucun moment l’étudiant UPM n’est livré à lui-même et cela est notamment important les trois premières années de ses études. La première année représente en effet un très grand changement pour un jeune bachelier, un cap à franchir. La 3ème année est celle des choix de parcours de spécialisation et là aussi un accompagnement est très souvent nécessaire. Ces dispositions sont efficaces et limitent considérablement les taux d’échec et d’abandon car l’étudiant est toujours soutenu.

Ce sont tous ces paramètres réunis et bien d’autres encore qui doivent motiver un jeune à venir poursuivre ses études à l’Université Privée de Marrakech.

Quelles sont les filières les plus plébiscitées et comment s’adapter au marché de l’emploi?

On peut dire aujourd’hui qu’il y a un équilibre en termes d’effectifs entre toutes les filières que nous avons à l’UPM. Cela est le fruit d’un très grand travail que nous menons pour rendre l’information accessible et compréhensible pour les bacheliers qui vont franchir le pas. Un travail qui leur permet de faire un choix par rapport aux débouchés métiers, la santé du secteur choisi et ses perspectives d’emploi. Nous leur ouvrons l’accès à l’information sur les nouveaux métiers, notamment ceux en lien avec les nouvelles technologies, le digital, les nouvelles fonctions dans l’entreprise, par exemple la RSE pour ne citer que ces 2 exemples.

L’adaptation aux évolutions et changements du marché du travail se fait en impliquant les entreprises dans la formation à tous les niveaux : l’élaboration des cursus, l’implication des professionnels dans la dispense des cours et le partage d’expérience. C’est un travail qui est mené en totale collaboration avec les entreprises.

Que prévoyez-vous pour les prochaines années ?

Tout d’abord, nous travaillons à concrétiser et consolider tous les chantiers que nous avons lancés. Congo Brazzaville, Côte d’Ivoire, Sénégal, Portugal. Mais nous travaillons également à notre implantation dans d’autres pays, notamment d’Afrique. Les annonces se feront au fur et à mesure le moment venu.

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